Protocole WLTP : où en est-on ?
Le nouveau test WLTP (“Worldwide Harmonised Light Vehicle Test Procedure”), ou, en français, « procédure d’essai mondiale harmonisée pour les voitures particulières et véhicules utilitaires légers », est entré en application en Europe en septembre 2017. S’il concernait les nouveaux modèles, il s’applique depuis septembre 2018 pour les véhicules neufs. Quelles sont les caractéristiques du nouveau protocole WLTP ? Quels sont les changements pour les automobilistes ?
Qu’est-ce que le test WLTP ?
Le test WLTP est un protocole qui sert à mesurer la consommation de carburant, les émissions de CO₂ et les substances polluantes émises par les véhicules. Il a été mis en place par l’Union Européenne et remplace le NEDC (« New European Driving Cycle ») qui était en vigueur depuis 1973.
Aujourd’hui, les constructeurs automobiles se doivent d’informer leurs clients des normes : depuis septembre 2018, c’est la norme WLTP qui est mise en place pour les véhicules neufs.
Nouveau test WLTP : quels changements par rapport au protocole NEDC ?
Globalement, le test WLTP se rapproche des conditions normales d’utilisations d’un véhicule :
- La durée du test est égale à 30 minutes, contre 20 minutes pour le test NEDC
- La distance parcourue s’élève désormais à 23,25km, contre 11km pour le test NEDC
- Les phases de conduite s’équilibrent : 52% de conduite urbaine et 48% de conduite non urbaine
- La vitesse moyenne passe à 46,5km/h, contre 34km/h pour le test NEDC
- La vitesse la plus élevée atteint 131kh/h, contre 120kh/h pour le test NEDC
- Les changements de rapport sont désormais variables alors qu’ils étaient fixés
- L’impact des options est dorénavant pris en compte
- La température extérieure est fixée à 23°C alors qu’elle oscillait entre 20°C et 30°C lors du test NEDC
- Chaque véhicule sorti d’usine a une valeur WLTP qui prend en compte les équipements montés en usine.
Protocole WLTP : quels objectifs ? Quels impacts ?
Grâce à ce test, les automobilistes obtiendront des résultats plus réalistes, plus proches des conditions normales d’utilisation, que ce soit pour la consommation de carburant, les émissions de CO₂ ou encore l’autonomie des véhicules électriques.
Toutes les valeurs obtenues grâce au test WLTP sont comparables dans le monde entier, contrairement aux valeurs du test NEDC qui ne s’appliquaient qu’en Europe.
En France, le système d’immatriculation ne pourra pas afficher les valeurs WLTP avant le 1er janvier 2020.
Sur la majorité des voitures commercialisées par Volkswagen Group, la valeur « CO₂ fiscal issu de WLTP » est en baisse par rapport aux valeurs NEDC précédentes :
- Volkswagen Arteon 2.0 TDI 190ch DSG Elégance : CO₂ fiscal issu de WLTP à 114 g, au lieu de 122 g précédemment. Economie de TVS sur 3 années : 840 € *
- Audi A3 Sportback 30 TDI 116ch S-Tronic : CO₂ fiscal issu de WLTP à 99 g, au lieu de 103 g précédemment. Economie de TVS sur 3 années : 797 € *
- SEAT Ibiza 1.6 TDI 95ch DSG : CO₂ fiscal issu de WLTP à 97 g, au lieu de 103 g précédemment. Economie de TVS sur 3 années : 809 € *
- ŠKODA Fabia 1.0 TSI 95ch : CO₂ fiscal issu de WLTP à 99g, au lieu de 101g précédemment. Economie de TVS sur 3 années : 770 € *
Important : pour toute immatriculation de voiture particulière neuve jusqu’au 31 décembre 2019, c’est cette valeur « CO₂ fiscal issu de WLTP » qui sera indiquée à la case V7 du certificat d’immatriculation, et donc prise en compte pour la fiscalité française malus et TVS.